La différence principale entre
un virus, une bactérie et un parasite est de taille. Ce n’est pas peu de le dire. Car en effet même si le virus et la bactérie
sont tous deux microscopiques, le virus fait partie du monde de l’infiniment
petit. On ne peut pas l’observer à l’œil
nu, ni même avec un microscope classique. Pour le « voir » cela
nécessite un microscope électronique
très puissant.
En clinique, nous pouvons observer les bactéries avec nos
microscopes. Des amas de petites coques
ou bâtonnets nous indiquent la présence d’une infection bactérienne.
Le monde des parasites est visible à l’œil nu dans la grande
majorité des cas. Il s’agit d’organismes pluricellulaires (c’est-à-dire composé
de plusieurs cellules). Les vers, les insectes, les tiques en font partie.
Dans chacun de ces groupes il y a des éléments inoffensifs,
des indésirables et d’autres carrément nocifs pour la santé.
LES VIRUS
Comme
ceux-ci sont infiniment petits, on les retrouve en suspension dans l’air. Ils
sont donc hautement contagieux. Lorsqu’on a affaire à un virus potentiellement
mortel ou qui rend très malade, on préfère avoir recours à la vaccination et
ainsi prévenir la maladie plutôt qu’attendre l’infection et tenter de la
guérir. Car autant il est facile et peu à risque de vacciner, autant il peut être difficile voire
impossible de guérir la maladie lorsqu’elle est présente. Autrement dit on pèse
le pour et le contre, on évalue le risque par rapport au bénéfice. Exemple de
virus potentiellement mortels pour lesquels il est préférable de
vacciner :
Chien : Rage, distemper,
parvovirus
Chat : Rage, leucémie,
panleucopénie
LES BACTÉRIES
Lorsqu’on diagnostique une infection bactérienne, on peut
aider le système immunitaire avec un
antibiotique. Ce traitement fonctionne très bien lorsque le bon antibiotique
est utilisé pour le type de bactérie impliquée.
Mais il existe une infinité de bactéries et elles développent des moyens
de résister à certains antibiotiques.
Lorsqu’on ne termine pas la prescription complète de l’antibiotique sous
prétexte que l’animal se porte mieux, on laisse en place dans son organisme les
dernières bactéries à avoir résister jusque-là au traitement. Donc les plus
fortes. Si celles-ci recommencent à se multiplier,
la prochaine génération sera plus forte et plus résistante au traitement.
Exemple de bactéries impliquées dans des infections chez nos petits
animaux :
Chien : staphylococcus intermédius :
infection de la peau
E. Coli : diarrhée, infection urinaire
Chat : pasteurella multocida : abcès de
morsure de chat
LES PARASITES
Comme leur nom l’indique, ce sont des indésirables qui
parasitent un hôte. Ils s’y accrochent, ou y vivent à ses dépens. Ils se nourrissent de son sang ou utilisent les
nutriments déjà digérés, privant l’animal des protéines et vitamines qu’il a
lui-même métabolisées. Les parasites n’ont pas avantage à tuer leur hôte.
Est-ce qu’on détruit sa maison et son garde-manger? Mais il arrive qu’ils finissent par nuire
tellement à sa santé que l’animal peut en mourir. Ils peuvent aussi être
porteurs de bactéries et être le vecteur qui va transmettre une maladie plus
grave. Exemple de parasites dont il faut se méfier et qu’il vaut mieux éviter
pour garder votre animal en santé et lui assurer une belle qualité de vie :
Ver du cœur : Transmis par
une piqûre de moustique. Va se développer et s’installer dans le cœur nuisant
ainsi à la fonction cardiaque. Peut créer des embolies pulmonaires mortelles.
Possible traitement mais très à risque. Prévention facile, efficace avec peu ou
pas d’effets secondaires.
Tiques : S’accroche à la
peau de l’animal en le « mordant » avec ses pièces buccales et en
suce le sang pendant plusieurs jours. Pendant ce temps peut lui transmettre la
bactérie qui cause la maladie de Lyme. Maladie grave qui affecte les
articulations et qui peut causer une insuffisance rénale potentiellement
mortelle. Il existe des médicaments préventifs pour les tiques et les puces. En
comprimés ou en gouttes à appliquer sur la peau.
Puces : Indésirables et
désagréables. Provoquent des
démangeaisons qui peuvent être intenses et mener à une infection de la peau
chez les animaux allergiques. Elles peuvent aussi transmettre le ténia, un ver
intestinal qui causera de la diarrhée et une perte de poids. Se traite et se
prévient facilement.
Mites d’oreilles : insectes
microscopiques qui se logent dans les oreilles des animaux pour les piquer et
en sucer le sang. Très irritantes, elles provoquent des démangeaisons intenses
des oreilles qui peuvent mener à des otites plus sévères. Facile à traiter.