« J’ai déménagé au mois de juillet dernier, me dit Jean-Philippe (Dr Fontaine, vétérinaire à Rosemère depuis ce printemps), et ce fût un vrai parcours du combattant de trouver un appartement dont le propriétaire allait accepter nos animaux. Nous avons fait de multiples appels, mais dès que nous mentionnions avoir un chien et trois chats, on nous refusait sans autre discussion. C’était très frustrant. »
La même semaine j’apprenais que le Québec détenait le triste record d’animaux abandonnés ou euthanasiés pendant la période estivale.
Ces deux constatations pouvaient-elles être reliées? Pourquoi, les Québécois abandonneraient-ils davantage leurs animaux que les citoyens des autres provinces ou états?
Ailleurs au Canada, de même que dans certains pays européens, un propriétaire ne peut refuser un locataire sous prétexte qu’il possède un animal. Ainsi il est beaucoup plus facile pour ceux-ci de se trouver un logement convenable quand vient le temps de déménager. Ils ne se sentent pas obligés d’abandonner leurs petits compagnons ou pires encore de les faire euthanasier. La raison invoquée par les propriétaires qui craignent de voir leur propriété endommagée par les animaux est contredite par les statistiques qui montrent que dans ces provinces et pays plus tolérants, il n’y a pas plus de plaintes pour dommage ou insalubrité causés par les locataires (et leurs bêtes) qu’au Québec où l’animal est refusé.
Voilà pourquoi, dans quelques mois, le personnel de notre clinique, nous allons déposer une pétition à l’Assemblée nationale en ce sens. Joignez-vous à nous en apposant votre griffe afin que la loi soit modifiée et qu’au Québec on se départisse du honteux titre de pire « abandonneur » d’animaux qui soit!