Un compagnon à quatre pattes peut jouer un rôle important dans le développement affectif d’un enfant. Les psychologues s’accordent pour le dire. « L’animal de compagnie est le réceptacle des peines et des joies de l’enfant » (parole du célèbre pédiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott). L’animal est un ami qui ne juge pas. L’enfant peut se confier à lui, lui parler, jouer avec lui. Il aura toujours une « grande » oreille attentive! L’enfant qui prend soin de son animal en le brossant, le nourrissant ou en le promenant se responsabilise. Des études ont montré que ces expériences augmentent sa confiance et son estime de soi.
La garde d’un animal familier aiderait l’enfant à traverser des périodes difficiles comme une maladie ou des difficultés familiales. De plus pour certains enfants timides, le contact avec un animal de compagnie est l’occasion de s’ouvrir sur le monde extérieur.
La relation affective qui lie un enfant à son animal de compagnie est souvent très forte.
Mais attention, tous ces avantages affectifs impliquent aussi des responsabilités. Les animaux domestiques ne sont pas des jouets, des poupées inanimées. Ce sont des êtres vivants et l’enfant doit apprendre à les respecter comme tels. Il doit comprendre que son animal a des droits et des besoins. Il faut qu’il respecte son sommeil, ses repas. L’enfant doit comprendre aussi qu’un animal a des dents et des griffes et qu’il pourrait s’en servir si on le maltraite. Ainsi l’animal devient un moyen pour l’enfant d’apprendre la patience et le respect de la vie.
Toutefois, les petits enfants de moins de 6 ans sont incapables de décoder le langage corporel ou vocal d’un chien ou d’un chat. Ils n’interpréteront pas les retroussements de babines, les grognements ou feulements comme un avertissement d’arrêter d’interagir. Il est donc important de superviser les jeunes enfants en présence d’un animal et de très tôt leur enseigner le respect.
Apprendre au chien de la maison à tolérer n’importe quels comportements de la part d’un enfant n’est pas une bonne idée. Il vaut mieux que le petit apprenne à respecter le chien car s’il croit qu’il peut tout se permettre sans problème, il fera la même chose avec un animal inconnu et risquerait de se faire mordre.
L’enfant doit aussi comprendre qu’un animal âgé peut souffrir, être fatigué ou être moins patient. J’aime bien dire aux enfants qui accompagnent leur parents lors des consultations, que leur vieux chien est un grand-papa chien ou leur vieille chatte une grand-maman chatte.
Et lorsque l’inévitable surviendra, la perte d’un animal peut prendre la forme d’un apprentissage de la mort et du deuil. Son compagnon jusqu’à la fin, permettra à l’enfant d’exprimer ses émotions et d’apprivoiser cette étape douloureuse qui fait aussi partie de la vie.